A chaque fois que ceci est possible, on réalise une greffe la plus biologique possible en conservant les résidus du ligament croisé antérieur rompu. Souvent, il est rompu au fémur et s'est recollé plus bas sur le fémur ou sur le ligament croisé postérieur (on parle alors de mise en nourrice sur l'autre ligament). Dans les premiers mois suivant l'accident, la greffe proposée sera en général le DIDT qui est la greffe qui permet le mieux de conserver les résidus du LCA (voir la vidéo ci dessous).
Ci dessous une vidéo intrarticulaire (avec l'arthroscope) qui permet de comprendre la phylosophie de ce principe biologique. on conserve les restes du ligament rompu qui vont servir de gaine
biologique à la greffe.
En fonction des données de l'examen clinique, des images IRM (état des formations antérolatréales) et de l'intensité des sports pratiqués, un renfort latéral pourra être proposé.Aujourd'hui, ce
renfort a été adapté pour permettre une reconstruction du ligament antérolatéral (ALL) du genou, structure connue de longue date mais redécouverte par les travaux
anatomiques récents de Steven Claes.
Pour les cas ou la rupture est plus ancienne, la greffe sera choisie en fonction de plusieurs paramètres combinés (importance de la laxité, du ressaut, âge, sexe, sports pratiqués, ....). Le choix se portera alors vers une greffe type
DIDT (technique de Sonnery Cottet),
DIDT + reconstruction ALL,
KJ oo KJT (technique de Philippe Neyret),
Fascia Lata isolé ou renforcé (technique de William Van Hille).
Ce choix est donc réalisé au cas par cas. C'est le menu à la carte pour une personnalisation réfléchie de l'intervention ayant pour objectif de limiter au maximum le risque d'échec lié au choix
d'une technique inadaptée.
Voici quels sont le principes chirurgicaux de l'opération type DIDT pour reconstruire un LCA associée ou non à une reconstruction du ligament antéro latéral. La greffe concerne deux tendons
ischio jambiers pris dans la cuisse (le DI : tendon du muscle droit interne et le DT : tendon du muscle demitendineux).